FRANÇAIS

DÉCLARATION DE MADRID

DEMANDE AUX MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES DES PAYS MEMBRE DE L'UNION EUROPEENNE DE RATIFICATION DE LA POSITION COMMUNE SUR CUBA (96/697/PESC).

Le peuple Cubain nécessite, et aspire à un changement à Cuba, socio-politique, paisible et profond. L'histoire récente du monde a montré que quand les changements pacifiques sont réprimés, parce que les gouvernements tyranniques et despotiques ne sont pas favorables à leur réalisation, alors ils ne peuvent survenir, après parfois de nombreuses années, que grâce aux condamnations et demandes par la Communauté Libre Internationale envers ces gouvernements maltraitants, et par la reconnaissance internationale des victimes. Rappelez-vous de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.

C'est ce que vise la POSITION COMMUNE du 2 Décembre 1996, définie par le Conseil en vertu de l'article J.2 du traité de l'Union européenne sur Cuba (96/697/PESC), en affirmant « que ' l'objectif de l'Union européenne dans ses relations avec Cuba est d'encourager un processus de transition vers une démocratie pluraliste et le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales .... » ' (Position Commune, article 1).

Aujourd'hui, à la demande de la Présidence Espagnole, achevée maintenant, du Conseil Européen, l'Union Européenne peut mettre de côté la «Position Commune», et initier la création d'une nouvelle relation bilatérale avec le gouvernement de Cuba. Ce, après la mort du prisonnier politique Orlando Zapata Tamayo, la pression exercée par les Damas de Blanco, la grève de la faim de Guillermo Fariñas et d'autres dissidents cubains, la condamnation internationale, et les négociations
Église - État, qui a généré la fin de la détention, suivie de l'expulsion d'un groupe de prisonniers de conscience, par la dictature militaire des Frères Castro. Arrêt de la détention et expulsion, qui sont des pratiques courantes de la Dictature Cubaine depuis le 14 avril 1962.

La Plateforme Internationale Cuba Démocratie Ya!, qui rassemble plusieurs générations de cubains installés dans différents pays, et les autres signataires de cette déclaration, les cubains et non cubains de bonne volonté, nous nous tournons vers les vingt-sept Ministres des Affaires Etrangères des États membres l'Union Européenne pour leur demander de ratifier la «Position Commune» sur Cuba, lors du prochain Conseil des Ministres des Affaires Etrangères le 13 Septembre 2010.

Ce n'est pas l'expulsion des dissidents politiques emprisonnés injustement, ni le transfert de prisonniers d'opinion dans des prisons plus proches de leurs familles, ni le droit d'expression des mères et des épouses de prisonniers politiques, qui constitue la solution socio-politique pour le peuple de Cuba. C'est «la réforme de la législation nationale en matière de droits politiques et civils, y compris le code pénal cubain, et donc la suppression de tous les crimes politiques, la libération de tous les prisonniers politiques et la fin du harcèlement et des mesures de répression des dissidents (Position Commune, article 3,c) ainsi que de permettre la libre initiative économique de tous les cubains afin de mettre fin à la situation socio-politique malheureuse, dans laquelle notre pays est plongé..

Nous, l'ensemble des personnes, qui souscrivons à ce texte, sollicitons :

- Le maintien de la Position Commune actuelle de l'Union Européenne. Aucun des récents événements à Cuba ne constitue un progrès dans le domaine des droits de l'homme de la dictature militaire des frères Castro.

- La demande, par l'Union Européenne, de libération inconditionnelle de tous les innocents emprisonnés pour des raisons politiques et non-violents à Cuba.

- La demande, par l'Union Européenne, aux autorités cubaines de la suppression des articles du Code Pénal Cubain, qui pénalisent le libre exercice de la liberté d'opinion et d'expression.

- La reconnaissance par les États membres de l'Union Européenne, de l'opposition pacifique cubaine, comme des interlocuteurs valables pour traiter des diverses questions liées à Cuba. Des actes tels que: visite des dissidents à Cuba par des personnalités européennes en voyage dans l'ile, invitations à assister aux célébrations dans les ambassades des pays membres de l'Union Européenne, ou même à voyager en Europe pour en apprendre davantage ,sur les institutions démocratiques de leur pays, expriment un soutien clair et la reconnaissance de l'opposition pacifique à Cuba.

- Faciliter l'accès à la libre circulation de l'information à la société civile cubaine par l'action des États membres de l'Union Européenne . Les émetteurs de radios européennes avec des émissions en espagnol pour l'Amérique latine et les Caraïbes, pourraient diffuser plus d'informations sur Cuba. Les services Diplomatiques Européens pourraient mettre à disposition des opposants un accès à Internet, et leur fournir l'accès à la presse, des livres et des publications Européennes.

- L'opposition, par les États membres de l'Union Européenne, à la participation de Cuba au Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies. Les gouvernements des pays dans lesquels se produisent des violations systématiques et prolongées des droits de l'homme, ne devraient pas faire partie de ce Conseil de l'ONU.

Enfin, l'Union Européenne, peut compter sur notre engagement sincère et loyal à la cause de la transition pacifique vers la Démocratie à Cuba. Cela inclus que nous pourrions comprendre, et soutenir, des actions appropriées des États membres de l'Union Européenne au moment où le gouvernement de Cuba ferait le premier pas sérieux vers le respect des droits de l'homme dans l'île.